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📍 16 Rue de la Devise, 33000 Bordeaux
💰 Tarif : entre 8€ et 11 € l’assiette
⏰ Du mardi au samedi de 19h à 01h00 du matin – fermé le dimanche et lundi
Quand l’amour mène à l’aventure culinaire
Il y a des histoires qui commencent en Suisse et finissent à Bordeaux. Celle de Jérôme Billot en fait partie. Un coup de cœur l’emmène au Japon, puis à Hong Kong où il rencontre celle qui deviendra Madame Billot – mais restera Madame Pang pour les Bordelais. Sept ans passés dans la mégalopole asiatique, à développer des concepts, ouvrir des restaurants. Puis le retour en France. Bordeaux, découverte par des amis. Le coup de foudre immédiat.
2013, ils ouvrent DAN. Le succès fulgurant. 2017, ils récidivent avec Madame Pang, rue de la Devise. Un hommage à la famille d’Harmony, sa compagne hongkongaise. Un bar à dim sum qui fait désormais partie des 500 meilleurs bars du monde. Oui, du monde.
L’expérience commence dès la porte franchie
19h pile. On pousse la porte blanche. Instantanément, Bordeaux disparaît.
Le comptoir en marbre vert capte le regard. Les banquettes en velours appellent. Les lumières mordorées créent cette ambiance si particulière, quelque part entre le club privé de Kowloon et le décor d’In the Mood for Love. Wong Kar-wai approuverait. Chaque détail raconte une histoire : la tapisserie fleurie, le mobilier sur mesure, la vaisselle aux motifs asiatiques. Rien n’est laissé au hasard.
Le serveur arrive, souriant. Pas de carte classique ici. Un crayon, un carnet avec des cases à cocher. Simple. Ludique. On coche, on rêve déjà.
@ Crédit Photo: Madame Pang
Des dim sum qui touchent vraiment le cœur
“Le dim sum, c’est comme le premier amour”, dit Jérôme. “C’est une cuisine qui marque à jamais.”
Les assiettes arrivent. Petites portions à partager. Ou pas.
Les nems au canard laqué d’abord. La sauce au foie gras et vin de Shaoxing fait son effet. C’est l’Asie qui rencontre le Sud-Ouest, sans clash, dans une harmonie parfaite. Les ravioles de volaille suivent. Cacahuètes, coriandre, sauce satay. Chaque bouchée raconte un voyage. Hong Kong, Bangkok, Bordeaux. Tout se mélange.
Le poulet craquant de Madame Pang arrive. Star de la maison. Caramélisé, gingembre, pousses de soja. Addictif. On comprend pourquoi certains viennent juste pour lui. Le prix a grimpé – 6€ en 2019, 14€ aujourd’hui – mais on oublie vite quand les papilles dansent.
Le hummus thaï mérite le détour. Cacahuète, curry rouge, chips de crevette. L’Orient rencontre le Moyen-Orient. Ça ne devrait pas marcher. Pourtant si.
Des cocktails qui racontent des histoires
Au bar, Guillaume Hervot officie. Chef barman devenu coqueluche bordelaise.
“Je me suis beaucoup intéressé aux migrations chinoises du XIXe siècle”, explique-t-il en préparant un Thai Punch. Rhum Bayou, Mekhong, cordial thaï, essence de piment rouge, glaçons à l’eau de coco. Inspiré de la soupe Tom Yum Kung. Puissant. Épicé. Un voyage en verre.
Le Madam’s Favorite suit. Plus doux. Vodka Sapio locale, liqueur de framboise, jus de litchi, rose, citron vert, champagne Bonnet-Ponson. Un clin d’œil au Lychee Martini. Élégant, exotique. Féminin, diront certains. Parfait, diront les autres.
Chaque cocktail possède son histoire. Guillaume les raconte avec passion. On l’écoute, fasciné. C’est ça aussi, Madame Pang : des gens passionnés qui transmettent leur amour du métier.
Une équipe qui fait la différence
L’accueil fait tout. Ici, on le sait.
Les serveurs jonglent entre les tables. Efficaces mais jamais pressés. Ils conseillent, expliquent, sourient. Vraiment. Pas ce sourire commercial qu’on voit partout. Un vrai sourire. Celui qui dit “on est contents que vous soyez là”.
Le Chef Jerome Billot passe parfois en salle. Discrètement mais avec attention. Il veille sur la soirée. On sent que chaque client compte. C’est rare. Précieux.
Le revers de la médaille
Pas de réservation. C’est le prix du succès et le choix assumé de la maison.
15 minutes avant l’ouverture, la queue commence. Une heure après, c’est la cohue. Les gens attendent dehors, scrutent par la fenêtre, espèrent une table qui se libère. Le stress des clients qui patientent se ressent parfois à l’intérieur.
Un lieu qui transcende la simple restauration
Madame Pang ne nourrit pas seulement. Elle transporte.
C’est cette parenthèse enchantée dont parlent les habitués. Cette déconnexion immédiate de la réalité bordelaise. On entre stressé, on ressort apaisé. Ou excité par ce qu’on vient de vivre. Les deux fonctionnent.
La playlist électro-lounge participe à l’ambiance. Ni trop forte ni trop discrète. Juste ce qu’il faut pour créer une bulle. Les conversations fusent. Les rires éclatent. Les verres tintent. La vie bat son plein.
Mon moment préféré
21h30. La salle est pleine mais plus calme.
Je suis au bar. le Bartender prépare un Mongkok’s Flowers. Je l’observe. Ses gestes précis. Sa concentration. Il verse, mélange, goûte. Ajuste. Verse à nouveau. Le verre arrive devant moi. Parfait.
À ma droite, un couple partage des dim sum aux Saint-Jacques et beurre blanc aux oursins. Ils ne parlent pas. Ils savourent. À ma gauche, des amis trinquent. “À Madame Pang !” lancent-ils. Tout le bar sourit.
C’est ça, la magie du lieu. Ces moments partagés sans se connaître. Cette communion autour du bon, du beau, du voyage immobile.
Pourquoi vous devez y aller
Madame Pang divise. Certains trouvent ça un peu cher. D’autres pestent contre l’attente. D’autres encore regrettent le manque de place.
Ils ont tort. Et raison à la fois.
Oui, c’est cher. Mais où trouve-t-on ailleurs cette qualité, cette ambiance, cette sincérité ? Oui, il faut attendre. Mais l’anticipation fait partie du plaisir. Oui, c’est petit. Mais l’intimité crée la magie.
Madame Pang, c’est un choix. Celui de l’expérience sur la quantité. De l’authenticité sur le conventionnel. Du voyage sur le confort.
Le conseil d’ami
Arrivez à 18h45. Quinze minutes avant l’ouverture.
Commencez par le bar si possible. le bartender vous guidera. Laissez-vous conseiller. Osez sortir de votre zone de confort. Le Thai Punch pique ? Tant mieux. Le Madam’s Favorite semble trop doux ? Essayez quand même.
Partagez tout. Les dim sum sont faits pour ça. Prenez le poulet craquant, évidemment. Le hummus thaï aussi. Les nems au canard si vous aimez l’audace.
L’essentiel
Madame Pang
16 rue de la Devise, 33000 Bordeaux
Ouvert du mardi au dimanche, 19h-1h
Pas de réservation
Comptez 40-50€ par personne
Les incontournables :
- Le poulet craquant de Madame Pang
- Le Thai Punch ou le Madam’s Favorite
- Bien sûr les Dim sum
- Les nems au canard laqué
- L’expérience globale
Le bon plan : Y aller en semaine, moins d’affluence
Madame Pang n’est pas qu’un restaurant. C’est une expérience. Une évasion. Un moment suspendu dans le Bordeaux effervescent. Harmony et Jérôme Billot ont créé plus qu’un bar à dim sum. Ils ont créé un lieu d’émotions.
FAQ – Madame Pang à Bordeaux
Où se trouve Madame Pang à Bordeaux ?
Au 16 rue de la Devise, 33000 Bordeaux, dans le centre historique.
Faut-il réserver ?
Non. Madame Pang fonctionne sans réservation : arrivez tôt ou en décalé pour éviter l’attente.
Quels sont les horaires d’ouverture ?
Du mardi au samedi, généralement de 19:00 à 01:00.
Quel budget prévoir ?
Comptez environ 8–11 € la petite assiette, hors boissons.
Quel type de cuisine et d’ambiance ?
Dim sum et petites assiettes d’inspiration asiatique à partager, cocktails signature, ambiance feutrée.
Y a-t-il des options végétariennes ?
Oui, quelques options végétariennes selon la saison et les arrivages.
Comment planifier une soirée réussie chez Madame Pang (sans réservation) ?
- Choisir le bon timing : arrivez en début de service (vers 19h) ou plus tard dans la soirée pour limiter l’attente.
- Commander à partager : prévoyez 2–3 petites assiettes par personne et un cocktail signature pour démarrer.
- Adapter selon vos préférences : demandez les options végétariennes ou moins épicées au staff.
- Budgétiser : comptez environ 8–11 € par assiette, plus les boissons (25–45 € au total selon vos choix).
Cécile Corchia
Camille Compain