Kweezine Session dans la cuisine de Bernard

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La Team Kweezine est partie à la rencontre de  Bernard Laurence, auteur du blog : la cuisine de Bernard mais aussi de plusieurs livres culinaire. Il nous à gentiment invité à découvrir son nouvel atelier de cuisine, situé dans la région parisienne, où il va désormais préparer les recettes pour son blog mais aussi donner ses cours de cuisine pour amateurs. Grâce à son activité professionnelle, Bernard à la chance de pouvoir voyager régulièrement et il s’inspire énormément de ses voyages pour créer ses recettes comme cette recette de poulet aux noix de cajou qu’il à réalisé avec nous durant son interview (retrouvez la recette complète sur son blog ICI). Découvrez avec nous la belle histoire de Bernard.

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Pourquoi t’es-tu lancé dans l’aventure du blog culinaire ?

J’ai toujours été passionné de cuisine, donc depuis l’âge de 6 ans. A 13 ans, je faisais déjà plein d’essais de recettes, notamment le Kouignamann, qui est un gâteau breton au beurre salé.

Dans un premier temps on peut dire que c’est ma mère qui m’a transmis tout ça. Ensuite, c’est passé à un niveau un peu plus obsessionnel. Je passais des heures à lire des livres de cuisine, ça me fascinait et je rêvais d’écrire un livre de cuisine un jour…
Je ne savais pas du tout comment m’y prendre, ça ne restait qu’un rêve qui semblait inaccessible pendant longtemps. Puis j’ai commencé à découvrir les blogs vers 2008-2009. C’est en consultant ces nombreux blog que je me suis dit que c’était peut-être un moyen de m’en servir comme CV pour une maison d’édition. Quand j’ai commencé le blog, j’expliquais toutes les recettes pas à pas avec chaque détail, je voulais qu’elles soient accessibles à tout le monde.

 

Voulais-tu alors en faire ton métier ?

Il y a une chance sur dix mille qu’un blog fonctionne, j’ai pu avoir cette chance, et au-delà de mes espérances : j’ai commencé mon blog en janvier 2010, et en novembre 2010 j’ai gagné le Golden Globe Award du meilleur blog de cuisine, c’était la toute première édition.
Cela m’a permis de donner une crédibilité au travail, d’être plus motivé et surtout de voir que ce je faisais avec passion plaisait aux gens. Je n’ai pas eu beaucoup de trafic pendant 2-3 ans, puis il a augmenté peu à peu. Au départ, j’acceptais les prestations sur les chaînes télévisées comme M6, France 2, pour des petits reportages. Maintenant je ne le fais quasiment plus.

 

 

 

Je me suis ensuite lancé dans un projet, Foodies box, avec Noémie Honiat qui a participé deux fois à Top Chef. Tous les mois nous faisions des recettes avec les ingrédients de la box, nous étions même filmés.
Nous avons vraiment gagné en visibilité, au bout d’un an sur mon blog. Grâce à cette nouvelle visibilité j’ai ensuite proposé des cours de cuisine. J’ai donné des cours pendant 5 ans dans une cuisine professionnelle que je louais à côté de chez moi.  Je voulais vraiment renforcer la crédibilité de mon blog pour pouvoir me tourner vers une maison d’édition.

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As-tu réussi à te faire remarquer par une maison d’édition ? As-tu fait des démarches ?
J’ai démarché auprès de plusieurs maisons d’édition, et finalement j’ai été contacté par Flammarion en 2012 car ils aimaient beaucoup mon blog, puis ils m’ont proposé de faire un livre de cuisine. Je n’ai signé avec eux qu’en mai 2013 et mon premier livre, Les Desserts de Bernard, est sorti en mars 2014.
Il a tout de suite très bien marché et j’ai pu sortir deux autres livres ; Le Grain de Sel de Bernard en 2015 et Je n’en Ferai qu’une Bouchée cette année. Je compte sortir un livre sur la cuisine végétarienne sucrée/salée l’année prochaine, et un top deux des desserts en 2018/2019.
Après mes livres, j’ai eu la chance de faire des émissions culinaires chez Cuisine +, un autre rêve réalisé.

Quel est ton premier grand souvenir en cuisine ?
C’était en voyage au Maroc avec mes parents, pour leur anniversaire de mariage. L’hôtel leur avait offert le repas et leur avait préparé une pastilla au pigeon. Je l’ai goûtée et ai adoré. Le sucré salé était fabuleux, ça a été une vraie révélation ! Un choc culinaire qui m’a gravé l’esprit.

Tu as fait beaucoup de voyages, il y a-t-il une cuisine particulière qui t’a marqué, qui t’a inspiré ?
Plusieurs cuisines dans le monde m’ont inspiré : évidemment, la cuisine française, mais aussi marocaine, italienne, j’adore aussi la cuisine d’Asie.
La Thaïlande, le Japon, la Chine et le Vietnam sont des pays qui ont une histoire et une identité culinaire très forte, et ont une énorme influence sur moi.
Je pourrais manger asiatique tous les jours, du matin au soir !

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Tu as ouvert tes ateliers de cuisine il y a quelques années, que cherches-tu à faire à travers ces ateliers ?

J’adore transmettre et cuisiner, donc apprendre à des gens à cuisiner des plats, je trouve ça génial.
En tant que bloggeur, on a la chance de rencontrer des gens qui nous connaissent par rapport à des professeurs de cuisine qui sont un peu plus dans l’anonymat, qu’on ne connait pas du tout.
On a un rapport très différent : on se tutoie tout de suite, on s’embrasse, je donne des astuces.
Je le fais avec passion, les gens le ressentent. C’est un vrai plaisir, on goûte, on mange, on discute.
J’ai décidé de changer d’environnement pour mes ateliers il y a 1 an, c’était difficile et fatiguant de donner des cours dans une cuisine qui ne m’appartenait pas, il y a des normes particulières à respecter, je ne pouvais pas stocker tout le matériel dont j’avais besoin.

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Si tu pouvais prendre un cours de cuisine avec quelqu’un, lequel serait-il et avec qui ?

J’aimerais bien apprendre à faire le Bánh Cuon avec une vraie vietnamienne. J’ai acheté le matériel nécessaire, j’aimerais apprendre à faire la recette depuis le début, sans acheter de pâte déjà préparée. C’est succulent !

As-tu d‘autres passions, mis-à-part la cuisine ?

J’en ai beaucoup ! Quand j’étais jeune, je faisais beaucoup de piano, je rêvais d’être pianiste. Malheureusement, j’ai commencé à en faire un peu tard pour pouvoir en faire mon métier. Ca a d’ailleurs été une de mes grosses déceptions.
J’adore aussi la prestidigitation (illusionnisme), les voyages, les œuvres d’art, les antiquités…

T’arrive-t-il d’avoir la flemme de cuisiner ?
Tout le temps ! Les gens rient quand je leur dis que je déteste cuisiner quand il s’agit de se nourrir.
Je mange souvent des sushis, du quinoa, des pâtes, du risotto, galettes végétales.
Ce n’est pas parce qu’on est blogueur culinaire que l’on cuisine tous les jours et tout le temps, j’aime aller au restaurant quand je suis à l’étranger et me poser un peu.

Des futurs projets ?
Je me focalise sur mon nouvel atelier, qui est l’un de mes plus gros projets en ce moment. Il fait 100 m², j’y travaille pour mes livres, mon blog, mes cours, des tournages… C’est le seul atelier de France où il y a autant de matériel KitchenAid. Des chefs et cuisiniers peuvent louer cet espace et venir utiliser ce matériel, qui n’est trouvable nulle part ailleurs.

 

J’aimerais beaucoup commencer à faire des cours en live et aussi développer plus de partenariats solides, écrire d’autres livres, continuer à poster sur mon blog,  faire de la cuisine-fusion et me relancer dans des tournages, notamment en anglais et portugais.

Je cours après les nouvelles expériences ! A parti d’un blog, on peut vraiment changer sa vie, il faut juste s’en donner les moyens.

 

Merci Bernard et ta recette au poulet aux noix de cajou est à tomber !

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